Dans cette église, on peut voir deux vitraux patriotiques réalisés à la gloire des poilus de la guerre 14-18.
Ils ont été peints par Louis Balmet et sont disposés de chaque côté de la nef.
Ils sont reproduits sur toute la grandeur de la fenêtre. Cela souligne la volonté de l’artiste à mettre en valeur la foi catholique face à la mort.
En effet, dans l’enfer d’une tranchée, des soldats s’activent à renforcer et à défendre leur position.
Les couleurs les plus vives de cette verrière sont celles des déflagrations des obus qui sèment la terreur aux abords de l’endroit où se trouvent les poilus de la grande guerre.
Description.
Au premier plan :
Un soldat agonise, les mains jointes, le regard rivé sur le crucifix que lui tend l’aumônier militaire qui lui administre les derniers sacrements.
Détails :
On notera aussi l’inclinaison anormale de la croix rouge sur le brassard de l’infirmier. En imposant la même inclinaison à cette croix et au crucifix, Balmet souhaite souligner la complémentarité des deux secours apportés au soldat qui agonise : l’aide des hommes et le réconfort de la religion.
Au bas du vitrail :
La partie inférieure des deux vitraux est occupée par les portraits de quatre soldats de la commune de Plélo, morts pour la France.
La famille Le Glatin a donné à la France trois de ses fils :
- Louis François Marie, né le 8 février 1874 à Plélo, sert comme adjudant au 74ème Régiment d’Infanterie Territoriale, lorsqu’il tombe au Chemin des Dames, dans le département de l’Aisne, le 27 mai 1918. Il avait quarante-quatre ans.
- Jean-Louis Marie, né le 27 janvier 1887 à Plélo, est sapeur au 6ème Génie lorsqu’il meurt à l’hôpital numéro cinq d’Amiens, le 23 mai 1915. Il avait vingt-huit ans.
- Auguste Jean Marie, né à Saint-Donan le 29 septembre 1892, est 2ème classe au 19ème Régiment d’Infanterie, lorsqu’il est tué par l’ennemi le 29 août 1944, à Maissin en Belgique. Il avait vingt-deux ans.
Le quatrième homme est un homme d’église. Il s’agit de l’abbé Charles Hetet, né le 28 octobre 1892 à Châtelaudren et affecté comme 2ème classe au 161ème Régiment d’Infanterie. Il meurt le 15 octobre 1915 à Saint-Hilaire-Le-Grand dans la Marne. Il avait vingt-deux ans.
Cela nous rappelle que certains hommes d’église ont donné leur vie pour défendre leur nation.
Un recensement mené conjointement par une association de recherches et d’études sur la vie des bretons de la grande guerre et le service des archives de l’évêché a évalué à 150 le nombre d’ecclésiastiques des Côtes d’Armor, morts pour la France. {95 prêtres et 55 séminaristes}.