Louis de Bréhan, comte de Plélo
Louis de Bréhan, comte de Plélo, né à Rennes le 28 mars 1699, mort à Dantzig le 27 mai 1734, est un officier supérieur et diplomate sous Louis XV.
Officier, il devient colonel puis décide de passer dans la diplomatie. Il devient ambassadeur de France au Danemark.
Lors de la Guerre de Succession de Pologne, des troupes françaises renoncent à délivrer Dantzig assiégée et se retirent. Le comte de Plélo décide alors d'attaquer lui-même Dantzig, prenant la tête d'un détachement. Après un succès partiel, il est tué sous les murs de la ville.
Issu de l'ancienne famille de Bréhan, né à Rennes en 1699, Louis de Bréhan est le fils de Jean François René Amalric de Bréhan (1668-1738), comte de Mauron et comte de Plélo, conseiller au parlement de Bretagne, et de Catherine Françoise Lefebvre de la Faluère, fille du premier président du parlement de Bretagne.
Officier et homme de lettres
Officier, Louis de Bréhan de Plélo est sous-lieutenant des gendarmes flamands en 1717. Il devient en 1722 colonel de cavalerie, et commande en 1724 le régiment auquel il donne son nom, le régiment de dragons de Plélo.
Il profite de la paix pour s'adonner aux lettres. Il traduit l'essai sur le poème épique de Voltaire, publie des poèmes, étudie les mathématiques, l'astronomie, la mécanique, l'histoire et les traités diplomatiques.
Ambassadeur, commande l'assaut pour délivrer Dantzig, devenu aujourd’hui Gdansk.
Il démissionne pour devenir diplomate. Louis de Plélo est nommé ambassadeur de France au Danemark en 1729.
En 1733 Stanislas Leszczyński est rappelé au trône de Pologne. L'Autriche et la Russie se coalisent contre lui, c'est le début de la Guerre de Succession de Pologne.
Le roi Stanislas se réfugie dans Dantzig qui est assiégé en 1734 par 30 000 Russes. Les troupes françaises, fortes de 1 500 à 2 500 hommes, ont charge de rompre l'encerclement mais renoncent devant le nombre de leurs adversaires et se replient pour rembarquer à Copenhague.
Du rôle de diplomate au rôle de chef d’armée.
Louis de Plélo considère ce retrait comme un déshonneur, et désapprouve vivement les responsables militaires lors d'un conseil tenu en sa présence. Un officier lui dit alors que c'est facile à dire « dans la sûreté de son cabinet ».
Piqué au vif, le Comte de Plélo décide de se mettre à la tête des troupes restées sur place, et d'attaquer avec le peu de forces dont il dispose.
Il se débrouilla lui-même pour payer la solde des soldats qui l’accompagnaient. Il réussit à forcer un des deux retranchements mais meurt criblé de balles sous les murs de Dantzig et le visage affreusement sabré.
C’était le 27 mai 1734.
Jugements sur le comte de Pélo
La conduite du Comte est critiquée par les milieux gouvernementaux et diplomatiques français considérant qu'il est sorti de son devoir pour une témérité inutile.
Par contre, la mort du comte de Plélo affecte beaucoup la reine Marie Leszczyńska.
Chateaubriand évoque l'assaut où son père prit part avec Plélo :
«Mon père mit pied à terre et se trouva au mémorable combat que quinze cents Français, commandés par le brave Breton, de Bréhan comte de Plélo, livrèrent le 29 mai 1734, à quarante mille Moscovites, commandés par Munich. De Bréhan, diplomate, guerrier et poète, fut tué et mon père blessé deux fois.»
« François-René de Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe »
Après sa mort
Son corps a été embarqué à Copenhague le 29 août, à bord d’un vaisseau du roi commandé par monsieur de Beaumont.
Il arriva à Brest puis, le 21 septembre 1734, il fut inhumé à Plélo.
Son tombeau était placé dans l’ancienne église et fut transféré dans la nouvelle à sa construction.
La messe fut célébrée par Georges René de Goaspern, chanoine de l’abbaye de Beauport.
Une plaque à la mémoire du Comte de Plélo se trouve aussi sur le Palais de Justice de Saint-Brieuc.